Trois générations pour une même passion
Tout commence en 1962
Tout commence en 1962, lorsque le grand-père, Roger Perrin, a créé son garage rue du parc à Saint-Dié-des-Vosges. Jamais il n’aurait imaginé qu’il allait poser la première pierre d’un édifice en perpétuelle évolution.
Il était, à l’époque, agent Audi/NSU et avait participé à plusieurs tour auto. Il préparait, également, des voitures pour des clients qui étaient inscrits à cette même épreuve comme Jean Conreau ou d’autres venant de toute la France. D’ailleurs, Rudy Aeschlimann, son petit-fils, a conservé précieusement bon nombre de documents des photos de cette époque, qu’il expose fièrement dans le Showroom de son garage Porsche à Anould. Le casque de course que son grand-père lui a donné y trône également.
C’est en 1975 que son gendre Michel Aeschlimann, alors chef d’une entreprise de 50 salariés, décide de changer d’activité. Passionné de belle mécanique automobile et également pilote de voitures anglaise (Triumph TR 3, 4, 5 et 6), et après 14 années passées à Neuchâtel (Suisse), il décide de s’implanter au pied du col du Haut-Jacques, à Bois de Champ.
Préparation de moteurs Porsche dans les Vosges
La préparation moteur de la marque Porsche représente la plus grande partie de son activité. Bien entendu, le petit Rudy « traîne » souvent derrière son père et partage avec lui une certaine complicité. Au fil des années, il apprend « sur le tas ». Et bien que son père Michel envisage un autre avenir pour lui, une vocation est en train de naître.
À 16 ans, Rudy suit une formation au CFA et son père attend souvent son retour afin de pouvoir travailler avec lui. Ne laissant que très peu paraître ses sentiments affectifs, c'est ainsi que Michel partage sa passion avec son fils.
Même les vacances ont souvent un but professionnel. Soit pour aller acheter des éléments manquants pour une réparation à l'autre bout de la France. Soit, en partant avec une Porsche pour revenir à la maison avec une autre. Michel a réparé bon nombre de voitures de la marque Porsche de Stuttgart, pendant sa longue carrière.
Michel : pilote Porsche
Pilote reconnu, il a participé à de nombreuses courses de côte, toujours au volant de Porsche. D'ailleurs, comme son père, Rudy se souvient en avoir « écrasé » une dans le col du Haut-Jacques à 18 ans et trois jours. Mais, cela faisait déjà bien longtemps qu'il conduisait.
En effet, à 16 ans, il a fait l'aller-retour à Paris en compagnie de sa mère assise à ses côtés. Un précurseur de la conduite accompagnée ! À 87 ans, Michel garde un œil attentif sur le travail de son fils. D'ailleurs, il passe régulièrement au garage pour admirer les mécaniques en cours de réparation ou d'entretien. Il lui arrive même de tourner quelques pièces à l'atelier.
3e génération
À 20 ans, Rudy achète son premier atelier à Anould. Il développe alors son activité de garage spécialisé Porsche dans les Vosges. Sa conscience professionnelle et les relations de confiance qu'il lie avec chacun de ses clients lui ont obligé à déplacer son travail en 2019 pour un bâtiment plus grand sur la commune de Anould.
Ils sont, désormais, six à travailler avec passion dans cette espace composé d'un coin détente et d'une partie mécanique équipée de six ponts élévateurs. Parmi ses mécaniciens, trois travaillent sur la préparation des moteurs Porsche. Ce sont les employés avec une grosse expérience (plus de vingt). Des passionnés qui viennent travailler avec le sourire et dont la plus belle récompense sont les messages de satisfaction envoyés par les clients.
Ayant multiplié son activité par 10 en quelques années, le garage RS Motorsport à Anould va devoir s’agrandir avec six ponts élévateurs supplémentaires. Porsche Lorraine lui confie parfois la préparation de ses moteurs. « Se développer, certes, mais en gardant le plaisir du travail bien fait avec une structure à l'échelle humaine », souligne le chef d’entreprise.
Que de chemin parcouru depuis le petit garage de son grand-père, Roger Perrin ! Deux générations se sont succédé, laissant chacune sa trace. La troisième n’a certainement pas fini d’écrire son histoire. Qui sait, peut-être qu’une quatrième prendra le relais un jour.